lundi 28 septembre 2015

Le Karabagh

Me voici au Karabagh depuis hier. Problème avec Internet. Je ne parviens pas à publier les photos, faudra vous contenter du texte.
Les formalités sont étranges. D'abord un contrôle passeport à la frontière puis obligation de se rendre au ministère des affaires étrangères pour obtenir le visa, dans la capitale. Bien que ce soit dimanche, le préposé travaillait... Pourquoi tout ce bazar et ne pas délivrer le visa à la frontière ?
Avant cela j'ai passé la matinée dans un endroit magnifique, un village troglodyte comme en Cappadoce, mais beaucoup plus sauvage. Habité jusqu'en 58. Accès très difficile pour pas dire impossible. Récemment réhabilité (toujours par des mécènes privés, des oligarques locaux). L'accès se fait par un escalier en bois qui descend dans une gorge, puis un pont de singe métallique (brrrr), et alors vous pouvez errer dans les différents sentiers, entre les constructions en ruine et les grottes. Vous ne serez pas surpris si je vous dis que le premier bâtiment remis en état est...l'église. En activité! Quand on voit la difficulté d'accès du lieu, franchement, toutes ces acrobaties pour aller allumer une bougie, ça me fascine.
La première ville du Karabagh, c'est Shoushi. Ancienne capitale, maintenant ville martyre. La guerre est finie depuis 22 ans mais les ruines sont toujours là. On construit du neuf mais un peu à la fois, les efforts sont concentrés sur la nouvelle capitale Stepanakert.
Le seul endroit vraiment épargné est...l'église. Une grande cathédrale. Par chance, c'est dimanche, je suis arrivée en plein office. Jamais vu d'office arménien. C'est un peu comme chez les orthodoxes, on rentre on sort comme on veut, pourvu que ce soit à reculons pour la sortie. Les rites sont très étranges et les fidèles nombreux, hommes, femmes, jeunes, vieux et enfants.
L'hôtel où je suis descendue est nul. On se croirait en Russie 50 ans en arrière. Hier soir j'ai cherché un endroit pour manger, je n'ai rien trouvé. Pas de Mac Do ou de pizzeria. J'ai fini par me rabattre sur le restaurant d'un hotel de luxe et la plupart des plats sur le menu n'étaient pas disponibles! Le service était mauvais et le personnel ne parlait pas anglais. Pour le lunch, que je partage avec Roubik, nous sommes allés dans un restaurant russe. On nous a servi une boulette avec du boulghour, et franchement c'était pas terrible.
La ville est reconstruite et aérée, style russe. Le musée d'histoire m'aurait intéressée, mais bien sûr il était fermé.
Pour compléter tout cela, nouveau décalage horaire, une heure de plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire