dimanche 4 octobre 2015

La famille Mikoyan

Comme vous l'avez tous remarqué (je connais votre perspicacité), les noms arméniens finissent tous par -an.  Anastase et Artem Mikoyan sont deux frères originaires d'un petit village arménien, Sanahin, que tout le monde visite pour son monastère reconnu par l'UNESCO. Mais personne ne s'aventure dans le petit musée consacré à la famille Mikoyan, gloires locales de l'époque soviétique, sauf peut-être une photo du fameux premier Mig, mis au point par Artem.


L'autre frère, Anastase, est probablement le plus connu, et ceux de ma génération connaissent bien ce politicien chançard qui est resté membre du Politburo pendant 60 ans, a échappé aux purges de Staline et connu Kroutchev et Brejnev. L'affaire des missiles à Cuba, c'était lui.
Je viens justement de lire la biographie de Staline par Montefiore, et cette période est toute fraîche dans ma tête.
Le petit musée est tenu par une madame Mikoyan, vieille dame respectable, au look improbable des années cinquante. Nièce ou cousine, pas bien compris, vu son anglais primitif et mon russe plus qu'élémentaire. Documents d'époque, passionnants, vieilles photos avec Kennedy ou Castro. Une seule avec Staline, dans un coin, comme si on avait un peu honte du tyran.
Dans une vitrine, une ZIM, voiture réservée à la nomenklatura. Toute une époque.


Il n'y a que toi pour visiter ce musée, me dit Rubik. C'est une erreur. Cette partie de l'histoire vaut bien les monastères médiévaux. Que Mikoyan, quand il le pouvait, a souvent protégés de la destruction.



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